modèle de management
pour la sécurité

Même si cela peut sembler convenu, le système de management le plus efficace reste celui qui vous ressemble. Nous avons pu voir dans nos articles précédents qu’imposer une culture santé et sécurité au travail par la force se heurte souvent au rejet des salariés. Tour d’horizon des bonnes pratiques pour mettre en place un modèle de management de la sécurité efficace.

1. La structure du modèle

Le système de management de la sécurité se doit d’être structuré, pour cela il existe des guides comme les normes (ISO 45 001, MASE), souvent très complets, car rédigés par des professionnels, mais qui peuvent parfois s’avérer lourds pour des petites structures.

Il est toujours bon de rappeler que l’absence de certification ne signifie pas l’absence de structure. De nombreuses sociétés choisissent de suivre un référentiel sans pour autant aller jusqu’à la certification.
Une méthode simple et efficiente de structurer un système de management reste la Roue de Deming, plus communément appelé PDCA.

2. les objectifs

Le premier reflexe lorsque l’on commence la mise en place d’un système de management de la sécurité est de vouloir « insuffler une culture sécurité ». Ceci n’est pas un objectif.

Un objectif doit être mesurable et atteignable. L’objectif est souvent choisi en fonction de la maturité du système, du passif de la société et de l’expérience du groupe de travail.

3. les indicateurs

Les indicateurs permettent de mesurer la performance du système. Ils permettent d’avoir un regard sur l’atteinte des objectifs fixés. 

En sécurité, il existe de nombreux indicateurs pertinents, les plus utilisés sont l’indice de fréquence, l’indice de gravité, le taux de fréquence et le taux de gravité.

IndicateursIndice de fréquence (IF)Taux de fréquence (TF)Taux de gravité (TG)Indice de gravité (IG)
Méthode
de calcul
(nb des accidents en premier règlement/effectif salarié) x 1 000(nb des accidents en premier règlement/heures travaillées) x 1 000 000(nb des journées perdues par incapacité temporaire/heures travaillées) x 1 000(somme des taux d’incapacité permanente/heures travaillées) x 1 000 000
SignificationL’indice de fréquence représente le nombre d’accidents, avec arrêt pour 1 000 salariés.Le taux de fréquence correspond au nombre total d’accidents avec incapacité totale d’au moins 1 jour en rapport au nombre d’heures travaillées, multiplié par 1 000 000Le taux de gravité correspond au rapport entre le nombre de jours perdus et le nombre d’heures d’exposition au risque, multiplié par 1 000.L’indice de gravité correspond au rapport entre la somme globale des taux de ces incapacités (%) attribuées au titre de séquelles subsistantes et la durée d’exposition au risque (heures travaillées).

Voici quelques articles pour vous aider à développer la sécurité au travail dans votre entreprises :

1- Comment intégrer la sécurité dans la pratique du métier

2- 5 bonnes pratiques pour développer la sécurité au travail

4. les actions

En matière de sécurité, il existe trois types d’actions :

les mesures techniques

Ces mesures correspondent le plus souvent à l’achat de protections collectives ou individuelles, mais aussi à l’achat de nouvelles machines aux normes et/ou plus performantes d’un point de vue sécurité et ergonomie.

les mesures organisationnelles

Elles consistent généralement à la rotation des postes pour limiter l’exposition des salariés aux postes les plus pénibles.

les mesures de formation et d’information

Ces actions sont primordiales et obligatoires, chaque employé doit être formé aux risques spécifiques de son poste et du site dans lequel il intervient. Lorsqu’il est envisagé de proposer aux collaborateurs des équipements de protection, le réflexe doit être de les former au préalable à l’utilisation de ces équipements.

L’intégralité des actions menées doivent être tracées par écrit (Idéalement dans le document unique d’évaluation des risques). Il peut également intéressant de conserver une trace du cheminement qui a mené au choix de l’action afin de prouver sa proactivité dans le domaine.

5. le retour d’expérience

Pour finir, il est primordial de prendre du recul et de vérifier l’adéquation des actions menées. C’est en appliquant cette démarche que l’on s’assure de faire passer l’efficacité avant tout. S’il n’est pas grave de faire des erreurs (c’est même le meilleur moyen d’avancer), il est essentiel d’avoir un système en place qui permet de les identifier pour pouvoir les corriger. Cette étape d’ajustement est donc capitale pour l’efficacité du système.

Une fois cette étape terminée, il est temps de repartir au début pour perpétuer le cercle de l’amélioration continue.



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INFOGRAPHIE SUR LE MANAGEMENT POUR LA SÉCURITÉ

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