#29 Universités d’entreprise

Découvrez les denières actualités sur le thème de l’organisation apprenante

Nostalgique de vos années étudiantes ? Ça tombe bien puisqu’on aborde aujourd’hui le sujet des académies et universités d’entreprise ! 🎓 Au programme : un bref rappel sémantique et historique, mais surtout le partage de la vision, des bonnes pratiques et des méthodologies (testées et approuvées en conditions réelles 👌) à adopter pour devenir Premier de la classe 🥇 (Qui n’en a jamais rêvé ? Allez, pas de fausse modestie 🤭)

Préambule sur la notion d’universités d’entreprise

« Académie », « Université », « Institut » etc. : ces structures de développement des compétences, instituées au sein des organisations, sont regroupées sous différentes appellations 💬 Mais il s’agit là essentiellement d’une question de branding ! D’autant qu’un même terme recouvre des réalités parfois très variées, du simple relooking des classiques centres de formation à la réinvention totale du modèle économique de l’entreprise.

Participant à l’échange de savoirs et la diffusion de bonnes pratiques professionnelles (coverage), les universités d’entreprises permettent, bien souvent, de fédérer autour d’une vision ou d’une culture d’entreprise 🤝 et deviennent ainsi un levier de déploiement de la stratégie d’entreprise (leverage). L’université d’entreprise s’inscrit donc dans une démarche de corporate learning qui présente plusieurs avantages : accompagnement du changement en période de mutations de l’entreprise, accroissement de la compétitivité dans une économie globalisée ou fidélisation des collaborateurs, par exemple.

Il était une fois… dans le Midwest 🤠

C’est aux États-Unis, plus précisément à Flint, dans le Michigan, qu’apparaît la première université d’entreprise en 1926. General Motors rachète une école spécialisée dans la fabrication automobile et fonde General Motors Institute (devenu Kettering University). Disney, McDonald’s ou encore Motorola lui emboîtent le pas avec la mise en place de centres de formation (historiquement, ils résultent d’une volonté de maîtrise des coûts) dans les années 50. Ces derniers n’obtiendront une envergure académique que dans les décennies suivantes, à partir des années 70, date à laquelle les universités d’entreprises prennent véritablement leur essor 💥 Les États-Unis comptent aujourd’hui près de 2 000 universités d’entreprise, c’est presque autant que le nombre d’universités traditionnelles du pays ! Can you believe it ? 🤯 Si celle d’Accenture se distingue avec son immense campus situé à Saint-Charles dans l’Illinois et ses nombreux participants annuels, la plus connue reste celle de General Electric (GE) à Crottonville 🔋

L’institut ISVOR (pour Istituto di SViluppo ORganizzativo, vous devinez la traduction en VF ? 🤓), créé par Fiat en 1972, est l’un des plus anciens exemples européens et introduit la notion de développement organisationnel 🚗 En France, l’Académie Accor fait office de précurseur et demeure un exemple significatif. Lancée en 1985, soit seulement deux ans après l’entité Accor du groupe hôtelier, l’académie d’entreprise propose aujourd’hui un catalogue étoffé de formations couvrant un large panel de métiers au travers de 8 campus 🏫
Dans les années 2000, les universités d’entreprises deviennent un réel « phénomène de mode » et la plupart des grandes entreprises se dotent d’une université. Leur nombre ne cesse d’augmenter et il y en aurait actuellement 320 en France ! 🥖

Tendances actuelles

L’université d’entreprise, impactée par les bouleversements sociétaux (internationalisation des marchés, crises économiques successives et récemment crise sanitaire, révolutions technologiques qui invitent à agir différemment…), est vouée à s’adapter en permanence – et encore mieux, à anticiper ! Transversale et ouverte sur l’extérieur, l’université se prête justement bien à cette fonction 🙂

Si les universités d’entreprises ont longtemps été l’apanage des grands groupes français, elles investissent aujourd’hui les ETI et les PME. Le public également évolue : d’abord plutôt destinées aux cadres dirigeants (c’est l’approche retenue par le cabinet d’audit Mazars dans The Next MBA, créé en 2011 et destiné aux profils de top managers les plus prometteurs), les universités d’entreprise ont élargi leur cible pour s’adresser maintenant à l’ensemble des collaborateurs 🎯

Initialement, l’université d’entreprise tient place dans un lieu physique, souvent emblématique. Mais, avec l’essor des usages du numérique, l’université d’entreprise se décline en dehors des murs et les cours en e-learning (classes virtuelles, LMS, etc.) se sont fortement démocratisés 💻 Les modalités d’enseignement évoluent avec le rapport au temps et à l’espace : « Les individus exigent un mode d’apprentissage rapide, panachant information et connaissances fondamentales, où qu’ils soient, à tout moment et sans contrainte d’équipement ». Des opportunités de carrière se dessinent avec l’acquisition de nouvelles compétences 💡 par les formateurs : directeurs de formation, animateurs de grands comptes internes, consultants, coachs, animateurs, experts ou encore knowledge managers. C’est aussi l’avènement du fameux travail en mode projet.

Autre évolution notable : un réseau se constitue. Plusieurs associations favorisant les échanges entre responsables d’universités d’entreprise ont vu le jour. En 2001, à Bruxelles, la Fondation européenne pour le développement du management lance le programme d’évaluation CLIP (Corporate Learning Improvement Process) qui a notamment permis l’accréditation EQUIS pour les Business Schools ✅ De plus en plus, les entreprises nouent des partenariats pédagogiques avec des grandes écoles ou des universités, dans le cadre de formations diplômantes 📜 Par exemple, Veolia a conclu un accord avec l’ESSEC. Écoles et entreprises mettent donc de côté d’anciennes rivalités pour tirer le meilleur parti de chaque monde (qualité des enseignements, mise en relation avec d’autres étudiants etc.) 🙌

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Les facteurs clés d’une success story 🗝

Vous avez une petite idée ? Selon Jérôme Wargnier et Bruno Dufour, auteurs du Livre blanc « Les Universités d’entreprise – vecteurs d’innovation et de transformation », les facteurs clés du succès sont les suivants :

1. Définir et partager une vision ✨

La vision est l’élément phare, elle guide le projet, engage ses initiateurs et participe au rayonnement de l’université d’entreprise, tout comme l’amélioration de la performance opérationnelle. Eh oui, rappelez-vous que tout succès débute par un alignement des planètes 🪐😉

2. Élaborer sa stratégie 📝

Pour définir l’offre de services et de programmes, il est conseillé de préciser les objectifs (qualitatifs et quantitatifs), le périmètre et les publics cibles (c’est-à-dire quels seront les clients).

Voici une liste des objectifs stratégiques auxquels l’université d’entreprise peut répondre :

  • Déploiement et alignement stratégique
  • Développement du leadership et des compétences (programmes d’intégration des nouveaux salariés, fidélisation des collaborateurs…)
  • Amélioration de la performance de l’entreprise ou d’une Business Unit (sur une problématique opérationnelle, au niveau financier ou marketing, en termes de coaching…)
  • Enjeux RH et organisationnels (recrutement, partage des savoir-faire métiers, promotion d’une culture commune après une fusion-acquisition…)
  • Corporate branding (véhiculer une marque employeur forte, en interne comme en externe par exemple)

Ambiancez la salle en mixant ces éléments pour créer votre propre hit ! 💿

3. Leviers marketing, à adapter selon la cible pour communiquer efficacement autour des programmes.

💎 La qualité perçue reposera notamment sur :

  • Le consulting (proximité, écoute, intégration des enjeux, conseil…)
  • L’ingénierie pédagogique (adaptation, pragmatisme, innovation…)

Les prestations (couverture, coûts, performance…)

4. Opter pour la « meilleure » organisation possible

Elle n’existe pas a priori et dépendra de nombreux facteurs inhérents à l’organisation (culture d’entreprise, moyens disponibles, ambition des personnes à l’origine du projet…)

5. Le choix des ressources

Particulièrement financières et logistiques 💰 Mais aussi réfléchir à comment impliquer les sponsors ? Où trouver les expertises ? Quelles technologies implémenter ?

6. Une gouvernance collégiale 👥

Le modèle managérial traditionnel d’autorité top down ayant fait son temps.

Un tel processus est forcément itératif, dans une logique test and learn, avec des ajustements émanant d’une phase pilote. Le tout, c’est de faire le premier pas 👟

Alors, qui est prêt à relever le challenge et à retourner sur les bancs de l’école après avoir lu cette NOOUSletter ? Perso, j’ai déjà enfilé mon cartable ! 🎒

Sources

Wargnier Jérôme, « 14. Les universités d’entreprise », dans : Michel Barabel éd., Le Grand Livre de la Formation. Techniques et pratiques des professionnels du développement des compétences. Paris, Dunod, « Hors collection », 2020, p. 317-342. DOI : 10.3917/dunod.barab.2020.02.0317. URL : https://www.cairn.info/—page-317.htm

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